vendredi 31 mai 2013

Pas de collier de nouilles ? Snif

Je n'ai pas eu de cadeau pour la fête des mamans. Rien, nothing, nada, nichts (je suis polyglotte).
Enfin, ce n'est pas tout à fait vrai. En allant acheter un bouquet pour sa môman, Mister P. en a profité pour m'en prendre un aussi (plus beau et plus gros). Mais quand même.

Je suis déçue.

Déçue parce que je m'attendais à recevoir mon premier cadeau de fête des mères fabriqué avec amour par les petites mains douces et chaudes de mon Gizmo adoré (comment ça, j'en fais trop ?) dans sa classe de petite section de maternelle. Vous savez, LE cadeau que toutes les mamans attendent avec impatience, le fameux collier de nouilles, la boîte à camembert bijoux, l'objet en pâte à sel, le poème qui se termine par "Maman, je t'aime"...

Tiens, maman chérie

A la place, voici ce que les parents pouvaient lire sur la porte de la classe, quelques jours seulement avant la date fatidique : "En raison de situations familiales particulières, je ne fais pas faire d'objets pour la fête des mères et des pères. Les enfants fabriqueront un objet de fin d'année."

J'ai trouvé cela un peu abrupt comme façon de prévenir les parents. 

J'aurais aimé être informée plus tôt pour pouvoir me préparer mentalement (je sais, ça a l'air ridicule comme ça, mais je me faisais vraiment une joie) et pour que Mister P. ait le temps de bricoler une petite merdouille un joli cadeau avec Gizmo, qui aurait été tellement fier. 

J'aurais aimé avoir plus d'explications. L'enseignante agit-elle ainsi tous les ans ? ou cette année seulement en raison d'un cas particulièrement dramatique ? Pourquoi pas un mot plus détaillé dans le cahier de liaison ?

L'impression qui me reste, c'est que l'enseignante a choisi d'éviter la discussion avec les parents, et aussi avec les enfants, puisqu'elle aurait pu leur laisser le choix de fabriquer ou non un objet et de l'offrir à une personne proche (ou de le mettre sur une tombe ou dans une boîte à souvenirs).

Je suis consciente que de plus en plus enfants n'ont pas la chance de grandir avec leurs deux parents, quel qu'en soit le motif, mais ce n'est pas une raison pour pénaliser tous les autres.

Quant à l'argument selon lequel ce n'est pas le rôle de l'école de faire réaliser le cadeau de fête des mères, je réponds d'accord, mais c'est une tradition. Tout comme le sapin de Noël ou les chocolats/cloches/lapins/poules/poissons (rayer les mentions inutiles) de Pâques, qui ont encore leur place dans la plupart des écoles, alors même que ces fêtes ne concernent pas tout le monde. 

Alors oui, je suis peut-être réac, oui je suis égoïste, mais j'aurais bien aimé avoir mon cadeau ou mon poème. Pas pour l'objet en lui-même, on est d'accord, mais pour avoir un petit souvenir de ce moment rien qu'à moi, pour une fois dans l'année. 

Et si ça devient trop le casse-tête pour les instits à cause des situations familiales de plus en plus particulières (mariage pour tous...), pourquoi ne pas instaurer le cadeau de fête des parents ? Je suis même prête à dire adieu à mon collier de nouilles, neutralité oblige.

Un jour, peut-être ?

vendredi 24 mai 2013

Elle marche !

Ça y est, notre Gizmette a décidé de marcher seule.

Cela faisait des mois que l'on nous disait : "vous allez voir, c'est pour bientôt, c'est une question de jours, on voit bien qu'elle est prête". Celle qui se déplace depuis ses 7 mois (j'ai bien dit se déplace, et non pas marche à quatre pattes - son truc à elle c'est le trois pattes sur les fesses), qui se tient debout et marche avec appui depuis ses 10 mois, a finalement attendu ses 15 mois pour oser enfin se lancer et marcher vraiment (et pas faire juste quelques pas pour se vautrer hilare dans les bras de sa mère ou de son père).

Son grand frère ayant marché à 14 mois, je m'attendais à ce que la miss marche plus tôt ("les deuxièmes sont plus dégourdis, en plus c'est une fille, vous verrez"). Que nenni ! Et contrairement à Gizmo qui m'avait fait la surprise un beau jour de débarquer en marchant tout fier dans la pièce où je me trouvais, Gizmette elle, a fait durer le suspense avec un apprentissage très progressif.

Entre parenthèses, Gizmo m'avait fait le même coup pour le quatre pattes : il a démarré sur les chapeaux de roues, sans prévenir personne. Alors forcément je n'avais pas eu le temps de préparer le terrain, de ranger tous les trucs fragiles en haut des étagères et des placards, de mettre quelques bloque-portes aux endroits stratégiques. Et comme il n'arrêtait pas de se cogner la tête, j'étais à deux doigts de lui acheter un bonnet de protection pour mogwai.

Il y a même des trous pour
les oreilles, c'est formidable.

Finalement (heureusement, devrais-je dire), à la place j'ai acheté ceci à Carrouf' :

Monsieur Bobo, pour les intimes

Bien plus utile et surtout bien moins cher (environ 8 €). Il a élu domicile dans la porte du frigo, et toute la famille Mogwai s'en sert pour soulager les coups, bosses, brûlures. En prime, cela a évité à mes précieux de ressembler à ça :

T'as pas l'air con comme ça, Gizmo !

Ben oui, vous ne saviez pas ? mogwai + bonnet = ewok. Mais je m'égare.

Tout ça pour dire que ça y est, Gizmette marche, elle a fait ses premiers pas pendant les vacances de Pâques chez Mamizette et Tonton Max - l'air de la campagne sans doute ; et elle est trôoop fière d'elle (les premières fois qu'elle se lâchait, elle s'applaudissait même).

Une page se tourne pour elle, pour nous, pour moi. Ce n'est déjà plus mon petit bébé, celui que j'ai allaité 14 mois, avec qui j'ai dormi 10 mois (le nez dans ses cheveux qui sentent si bon), et que je porte encore parfois sur mon ventre, mon dos, ma hanche. Le temps a passé vite, bien trop vite. Mais je suis très fière d'elle.

Bravo ma chérie